Ficson, le mag'

Ondes de choc est un thriller audio de 8000 mondes écrit par Sylvie Chaussée-Hostein.

Les anciens camarades de lycée de la journaliste Elixène Murat meurent mystérieusement les uns après les autres. Elle se lance alors dans une longue enquête (12 épisodes de 40 minutes) qui va la replonger dans son passé. Ajoutez une intrigue SF et un fond de campagne électorale, vous obtenez un polar qui vous tiendra en haleine tout au long de l’histoire.

J’étais un peu passé à coté de la sortie de la série, il faut dire qu’elle n’est publiée dans son intégralité que sur… YouTube (c’est un peu dommage). Heureusement les copains et copines de la Nuit Sans Image m’ont rappelé que la fiction était disponible et qu’elle valait vraiment le coup. L’ambiance sonore est minimaliste et fait penser à une pièce de théâtre radiophonique. Cela laisse beaucoup de place aux dialogues qui nous emmènent dans un super polar ; comme ceux que j’aime lire en été, dans le jardin de mes parents, à l’ombre d’un arbre, en sirotant un orgeat. Une chouette découverte !

Chroniques d’Insectopia est une fiction sonore d‘icoste du collectif Audiodidact. Elle est publiée depuis décembre 2022.

Une équipe de mercenaires se voit confier, par le maire d’une petite ville, la tâche d’escorter des scientifiques vers le sud… tout devrait bien se passer, non ? Mais si on ajoute que ces aventuriers sont des insectes, tous et toutes d’espèces différentes, et qui doivent traverser le dangereux monde médiéval-fantastique d’Entoma au son des élytres et des mandibules… on peut imaginer que rien ne se déroulera comme prévu.

Ce projet est l’adaptation du jeu de rôle Insectopia de Florent Moragas (chez Odonata Editions) et je trouve très intéressant la démarche d’icoste qui, après avoir passé de nombreuses heures sur le jeu, s’est emparé des codes de l’univers pour y développer un scénario original.

Tipik Horror est un podcast RTBF produit par lvdt.studio pour Halloween. il est écrit par Christophe Mavroudis et Caroline Prévinaire.

Nath et Félix arrivent en retard dans ce chalet des Ardennes où ils viennent fêter un anniversaire. Etrange, il est vide… C’est le début d’une inquiétante aventure qui va conduire les deux amis sur les traces de la Déesse Arduinna.

Réalisée comme un épisode des Contes de la Crypte, la fiction m’a donné envie de me relancer dans ma série d’anthologie avec Lise, François & John. J’aime toujours autant l’écriture de Caroline Prévinaire, ça fait peur mais pas trop, c’est drôle et ça s’inspire du folklore local. C’est la recette parfaite pour de la fiction horrifique à l’audio.

Plaisir d’offrir est un documentaire audio de Klaire fait Grr réalisé sur la forme d’un Cartoon Sonore par Arte Radio.

L’autrice Klaire fait Grr (dont j’avais présenté l’excellente fiction Mon Prince à la Mer il y a… 5 ANS ?!?) nous fait découvrir ou plutôt découvre avec nous toutes les étapes qui permettent de donner ses ovocytes. Les entretiens et les rendez-vous médicaux, l’avis des ami·e·s, de la famille et puis toutes les réflexions de l’autrice nous sont partagés dans cette série documentaire en 5 épisodes.

Je ne pensais pas que c’était si compliqué de donner des ovocytes. Ce documentaire permet de découvrir tellement de procédures médicales, sociales ; certaines importantes, certaines complètement idiotes, de façon passionnante. J’aime beaucoup le montage et la réalisation de cette histoire audio, qui montre parfaitement comment le format fiction peut aider à raconter la réalité. Génial !

Solaris est une adaptation du film d’Andreï Tarkovski et du livre de Stanislas Lem pour France Culture. Elle est signée Camille Azaïs et réalisée par Christophe Hocké.

Kris Kelvin, psychologue est envoyé sur une station spatiale en orbite de la planète Solaris, pour enquêter sur des phénomènes étranges. Depuis des mois, des hallucinations touchent les membres de l’équipage ; ils voient revenir chaque nuit leurs proches pourtant décédés depuis longtemps.

Je trouvais difficile l’idée d’adapter une oeuvre aussi complexe en une seule heure de fiction (le film en dure presque 3), mais le travail de France Culture sur ce point est très intéressant. En sélectionnant seulement quelques scènes de l’oeuvre originale, Camille Azaïs transforme le récit complexe en un poème onirique qui laisse beaucoup de place aux ambiances et surtout à la musique. J’ai découvert cette histoire par une autre adaptation, celle de Steven Soderbergh au cinéma, cette dernière m’avait beaucoup touché et on retrouvait même un extrait du film dans ma première fiction, l’appartement. C’est un bonheur de pouvoir découvrir une nouvelle adaptation aussi belle.